La Fermette est en deuil
C'est un spectacle de désolation que nous avons découvert ce matin en nous levant : nos deux petites chèvres égorgées, nos deux oies à demi éventrées, plus que trois canards sur quatre, nous ne savons pas encore où est la canette qui manque. La canette avait déjà pondu ses oeufs, nous espérions enfin cette année avoir des canetons. Quant à la chèvre femelle, elle était pleine, et nous attendions aussi un chevreau pour le printemps.
Certainement l'oeuvre d'un chien errant, la clôture est défoncée, les enclos ouvert, les bords du bassin massacrés, il y a des traces partout. Nous avons entendu des aboiements cette nuit, mais pas nos animaux crier. Il y avait beaucoup de mistral... et je préfère ne pas penser au calvaire que ces pauvres bêtes ont subi avant de mourir. Mon mari vient d'emmener les oies chez le vétérinaire pour les euthanasier il n'y rien d'autre à faire. Et les gendarmes sont venus, histoire de prendre quelques photos...
Alors c'est vrai, il y a plus beaucoup, beaucoup plus grave dans la vie, et je ne devrais pas en faire tout ce plat-là. Mais voilà, nos petites chèvres s'appelaient Napoléon et Joséphine, vous les aviez vues récemment dans le mini "atelier Variations Créatives"; c'était juste de la douceur, de la beauté et de la gentillesse, et une source d'amusement et de jeux inépuisable pour mes filles et aussi pour nous. Et ce matin, j'ai vraiment le coeur très très lourd. Alors oui, je veux bien que vous me laissiez quelques mots de réconfort, ça me fera plaisir, ça me fera du bien, merci d'avance à toutes celles qui le feront.
Valérie